Roll The Bones – Une exposition de motos et d’art de la vieille école qui s’est tenue à Montréal, au Québec, les 25 et 26 mai 2018 – « Les motos, l’art, l’équipement, la musique, la nourriture, la bière, le whisky et la folie reliée à la culture des motos personnalisées des années 70. Cette exposition réunissant les motos, l’art et les médias qui y sont reliés, ainsi que les concerts intérieurs à Artgang Plaza, à Montréal, est une première sur la côte Est du Canada.
Revolution Motorcycle Magazine et moi collaborons à distance depuis deux ans. J’ai rencontré leur équipe pour la première fois lors du Loserpalooza à Vancouver. Depuis, ils m’envoient partout à travers l’Amérique du Nord à l’occasion d’événements, de voyages et d’expositions de motos dans le but de rédiger des articles pour leur magazine.
En mai dernier, Revolution Magazine a fait équipe avec One Land Magazine et Harley-Davidson Montréal pour créer une exposition de motos et d’art de la vieille école appelée Roll The Bones. Ils m’ont demandé de quitter Vancouver pour venir visiter l’exposition et la ville où est basée Revolution Magazine. Pour moi, c’était une occasion extraordinaire! Alors me voici, assise dans un petit café francophone de Montréal, après avoir passé le week-end à faire la fête avec ma deuxième famille de l’autre bout du pays.
J’aime toujours découvrir des adeptes de moto dans une nouvelle ville. Je trouve très intéressant de rencontrer de nouvelles personnes, de découvrir, entre autres, leurs styles et leurs influences, leurs goûts en matière de motos personnalisées, d’art et de musique, les bars qu’ils fréquentent, et je m’en inspire. Roll The Bones regroupe parfaitement tout ce que j’ai hâte de voir lorsque je me rends dans un nouvel environnement de moto.
J’ai atterri à Montréal vendredi, prête à vivre cette exposition sur-le-champ. Je savais que les membres de Charles-Alexy Prémont venaient me chercher, mais j’ignorais complètement qu’ils venaient me chercher à moto. Dès l’aéroport, j’ai été lancée dans l’agitation de la ville à dos de Harley. Le conducteur, que je venais tout juste de rencontrer, m’a menée à notre premier arrêt : un bar. C’est à ce moment que j’ai compris que je ne connaissais vraiment pas la langue de cette ville.
Lorsque nous sommes partis du bar (dont je ne connais toujours pas vraiment l’emplacement), mon chauffeur m’a menée chez le concessionnaire, où il m’a donné les clés d’une Sportster rutilante en me disant : «Amuse-toi !» Je l’ai conduite directement à la fête d’ouverture de Roll The Bones.
Le pré-party était tenu par Harley Montréal Underground. Le groupe qui jouait s’appelait April Hate, un groupe hommage à Nirvana qui ressemblait en tout point à Kurt Cobain et sa bande. Tout le week-end, les groupes étaient commandités par Harley-Davidson Canada, et le bar était géré par MR250 Bar Salon, un nouveau bar montréalais pour motocyclistes.
Comme je me trouvais dans un nouvel endroit à la suite d’une longue journée de déplacement, les détails du pré-party sont un peu flous pour moi. L’emplacement était le même que celui de l’exposition : un bar dynamique et nouvel âge aux hauts plafonds qui comportait plusieurs pièces, beaucoup d’espace, une scène et une terrasse bondée de gens qui buvaient de la bière.
Le lendemain matin, c’était l’événement. J’ai marché dans la ville vers Artgang Plaza.
À l’extérieur de l’exposition, les motos s’alignaient partout. D’un bout à l’autre de la rue, on pouvait voir qu’un événement relié aux motos se déroulait dans le coin. Il y avait des motos ronronnant et des gens partout. Il y avait également des tentes extérieures de concessionnaires Harley-Davidson Montréal où étaient offerts des essais routiers avec de nouvelles motos et où étaient présentées certaines de leurs nouvelles motos d’exposition.
Quand je suis entrée dans l’exposition pour la première fois, j’ai été ébahie. La musique était géniale, les gens étaient intéressants, les kiosques débordaient de trucs que les gens voulaient vraiment voir et acheter, les motos étaient soigneusement sélectionnées et l’art correspondait parfaitement à l’ambiance. Les motos provenaient de partout sur la côte Est et des États-Unis. La Panhead orange de Jason Parker, de l’Ontario, la Shovelhead turbo de Christian Newman, de Buffalo (New York), et la Shovelhead Chopper de ClockWork Cycle, une moto montréalaise, sont celles qui m’ont immédiatement interpellée.
Le mur du fond de l’exposition était entièrement recouvert de photos par Liz Leggett, qui a collaboré avec Revolution Motorcycle Magazine pendant quelque temps. J’ai admiré ses photos pendant des années en ligne et dans le magazine. J’étais contente de la rencontrer en personne, et son montage était extraordinaire, exposant des photos des courses The Race of Gentlemen et Bonneville Salt Flats.
Un autre photographe vedette de l’exposition était Dan Lim de chez Moto Foto, qui travaille aussi pour Revolution. Il est venu de Toronto pour afficher ses photos. Lui et moi avons souvent collaboré pour des magazines, nous nous sommes suivis l’un l’autre en ligne et avons des tonnes d’amis communs, mais nous ne nous étions jamais rencontrés en personne. Les occasions de rencontrer des gens de partout au pays avec les mêmes intérêts ont été nombreuses. C’était extraordinaire.
Timo, de Mad Squirrel, avait une moto exposée, des oeuvres sur le mur ainsi qu’un espace de vente pour sa marque de travail du cuir. Lui, son partenaire et leurs deux enfants, qui viennent du Nouveau-Brunswick, ont voyagé dans sa camionnette de 1987 pendant 10 heures avec ses oeuvres, sa moto et son matériel pour assister à l’exposition. Quand j’ai demandé à Timo ce qu’il pensait de l’exposition, il a déclaré : « Nous nous sommes vraiment amusés. Nous avons rencontré tant de gens formidables, des motocyclistes, des constructeurs, des artistes et des photographes. Ajoutez à tout ça de la bonne musique et des boissons froides, on ne pouvait que s’amuser ! » Mad Squirrel n’est qu’une des marques incroyables de la côte Est que j’ai découvertes au cours de ce voyage. Ils fabriquent à la main des sacs de cuir pour dossier passager et des articles en cuir qui facilitent les longues sorties à moto et le camping. Parmi les autres marques de la côte Est présentes au salon, on trouve Les Loups Moto Company, Hyena Mfg., Drop Clutch Union, Tiger Distribution et plus encore.
Après avoir dépensé tout mon argent, j’ai passé du temps dans l’arrière-salle. C’était une petite pièce cachée éclairée entièrement par des lumières bleues fluorescentes. La salle était bondée de motos, d’oeuvres et de réservoirs d’essence décorés. C’était ma partie préférée de l’exposition. Il y avait la Pan/Knuckle Police Special 1954 de Joe Roy avec un siège banane rembourré, l’AMS Panhead gravée de motifs fous de Scottie Porge ainsi que l’oeuvre colorée Moteur Fucker, qui est toujours appréciée de la foule. En plus de tous les autres éléments redoutables dans cette pièce, le réservoir d’essence officiel de Roll The Bones était exposé sous des lumières vives pour que tous puissent l’admirer.
The rest of the show got blurry because of the Pabst and the Jack Daniels shots but before we knew it, the bikes were being pushed out (some were even rode out) and bands started warming up to play the after party. It was super easy to attend the Roll The Bones show because everything happened at the same location, the bar was cheap and easy and there was food and restaurants all over the area.
L’après-fête était intense. Si vous y étiez, vous le savez. Le groupe d’ouverture venait de Toronto et s’appelait Terry Savage and the Wonky Honkees. Les membres portaient des bottes de cow-boy et chantaient à propos des Choppers.
Le groupe principal s’appelait Thunderkok et comme nous les regardions se mettre en place, nous avons compris que nous n’étions pas prêts pour ça. Ils descendaient des bières, enfilaient des collants de Spandex noirs et installaient des fumigènes de forme phallique. Quand ils ont commencé, je savais que ça allait être le parfait lancement d’une nuit géniale. Ils ont dédié des chansons à la méthamphétamine et aux Témoins de Jéhovah, et se sont entraidés en versant des bières dans la bouche de l’autre et dans celles de passants innocents. Je peux affirmer avec certitude qu’ils ont parfaitement conclu la fête.
Cette nuit-là, certains de mes nouveaux amis et moi avons bu quelques bouteilles de whisky au MR250 Bar, et ils m’ont amenée manger ma première poutine. Une expérience qui s’est étirée jusqu’au petit matin.
J’ai prolongé mon séjour à Montréal de quelques jours après l’exposition juste pour observer davantage la scène de la moto, voir la ville et passer du temps avec Catherine David, l’une des organisateurs de Roll The Bones. Catherine et moi avons roulé à moto dans la région de Québec. Nous avons visité le garage Hard Core Cycles le long du fleuve en direction de Québec, nous avons traîné avec Sam de ClockWork Cycles, avons séjourné dans un super chalet construit à la main et sommes revenues en vitesse à Montréal pour assister à un concert de Slayer. Montréal est une ville vraiment cool. Les gens sont sympas, les prix sont bas, il y a des tonnes de jeunes qui font des trucs cool, et il est facile d’échapper à la ville pour rouler sur de belles routes de campagne.
Un grand merci aux organisateurs de Roll The Bones de continuer à progresser et d’influencer les adeptes de la moto au Canada. C’est tellement agréable de voir de plus en plus d’expositions à travers le pays, des magazines qui offrent toujours de nouveaux contenus et des gens qui continuent de construire des motos cool qui mettent le Canada sur la carte.
On se reverra, Montréal ! Oui, oui, au revoir !